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centre culturel et social al-ROWAD

Publié le mardi 11 juin 2019, Thèmes : - Culture, Lieux : - Bethléem

Abdelfattah Abusrour , Docteur en Génie Biologique et Médical, Fondateur et Directeur du centre Alrowwad était à Lyon le 20 juin 2019

Le nom d’AL ROWWAD ( les pionniers) est celui du centre culturel et social situé dans le camp de réfugiés d’AIDA, proche de Bethléem Symbole du refus de l’assistanat, il offre aux habitants du camp et des alentours des formations artistiques et techniques, une animation en particulier pour les jeunes et les femmes et participe au développement économique local.
Al Rowwad met en œuvre le concept de « belle résistance ». Une approche fondée sur la culture, la création, et l’absence de compromis politique. Rencontre avec son fondateur et directeur, Abdelfattah Abusrur, qui sera à Lyon le 20 juin 2019.

En quinze ans, ce centre culturel est devenu une véritable institution dans les territoires palestiniens occupés et au-delà. Des partenaires, souvent constitués en associations d’amis, soutiennent et relaient le projet en France, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis. Dans son bureau au premier étage du local, stores baissés, entre des murs où se côtoient un grand écran TV et un portrait de Mahmoud Darwich, Abdelfattah Abusrur est le fondateur et directeur de la Société Al Rowwad pour la Culture et le Théâtre. Docteur en génie biologique et médical, passionné de théâtre, il a lancé ce projet en 1998, au sein du camp de réfugiés d’Aida, où il est lui-même né en 1963. Pour répondre à une urgence. « Dans un camp comme Aida où il n’y a plus d’espace, où le héros est celui qui porte le fusil et où le grand rêve est de mourir pour la Palestine, il fallait inventer un lieu où rester vivant. En résistant sans aucun compromis, mais en offrant d’autres possibilités aux enfants que celles d’aller se faire sauter dans un bus. »
Ainsi a pris corps ce concept de « belle résistance » (beautiful non-violent resistance) que Abdelfattah Abusrur inscrit dans l’histoire du mouvement national : « Notre peuple a toujours choisi majoritairement de résister sans armes. Même dans les structures de l’OLP, seules 15% des activités relevaient de la lutte armée. Les 85 % restant étaient dédiées à l’éducation, l’action sociale, la culture. Nous avons une vieille histoire de résistance pacifique contre l’occupant qui remonte même à la fin du XIXe. »

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Soutien au Centre Alrowwad pour la Culture et les Arts « ALROWWAD » (Les Pionniers), initiateur de la Belle Résistance contre la laideur de l’occupation israélienne et sa violence, est une organisation palestinienne indépendante, travaillant avec toute la communauté palestinienne, pour promouvoir la culture, casser les stéréotypes médiatiques, montrer une autre image de la Palestine et de sa culture, l’humanité et la beauté d’un peuple qui est toujours sous occupation mais
qui s’interdit le luxe du désespoir, l’enfermement dans le silence et la complicité avec l’injustice subie depuis la déclaration Balfour le 2 Novembre 1917.
Le centre culturel ALROWWAD se situe dans le camp de réfugiés palestiniens d’AÏDA à BETHLÉEM. Dans ce camp, enclavé par le mur d’expansion et d’annexion, 6.400 habitants, issus de 43 villages détruits par les sionistes, vivent dans 40.000 mètres carrés. 66% de la population a moins de 24 ans et le taux de chômage dépasse 60 %.
Dans un camp comme Aida où il n’y a plus de terrain de jeu, ni d’espace vert, où mourir devient plus important que de vivre pour la Palestine, il fallait fournir un lieu où rester vivant est aussi un acte de résistance. En résistant sans aucun compromis, mais en offrant d’autres possibilités aux enfants et aux jeunes pour célébrer leurs vies et leurs succès et non pas leurs funérailles.
ALROWWAD a pour mission de sauver des vies, d’inspirer l’espoir dans ces temps de mortet de désespoir, et de construire la paix dans l’individu pour être promoteur de paix dans le monde.
Le centre ALROWWAD a commencé à travailler avec les enfants de 5 à 18 ans et avec les femmes, puis il s’est élargi bien au-delà. Il permet à chacun de préserver son humanité, en surmontant la souffrance et le traumatisme provoqués par la violence de l’occupation israélienne, à travers le théâtre, les arts de la scène, les arts visuels, et de nombreux autres domaines artistiques et culturels, mais aussi grâce au soutien scolaire pour les enfants ayant des difficultés. Chaqueannée entre 6.000 et 8.000 enfants et adultes bénéficient des activités du Centre ALROWWAD qui,
en outre, à travers ses actions itinérantes, peut toucher entre 30.000 et 60.000 personnes par an. Il met aussi en œuvre une formation d’animateurs pour que d’autres centres puissent être créés.
« Lorsque le Centre ALROWWAD a été fondé en 1998, notre devise était alors « Avec ou sans argent, on le fait », pour signifier que nous ne sommes pas un cas humanitaire qui cherche `la pitié ou la charité, mais un outil de résistance non-armée qui célèbre des partenariats positives et constructives dans l’esprit de développement et non pas la charité passive ou négative. »
Cependant, devant le nombre toujours plus important de ceux qui ont besoin de notre action culturelle, et pour que nous puissions laisser un meilleur héritage à nos enfants et à toutes lesgénérations à venir, nous nous tournons maintenant vers vous pour un véritable partenariat actif et constructif pour aider au fonctionnement du centre, créer des emplois et permettre aux gens de garder leur dignité
« Chacun est un acteur de changement, et personne n’a le droit de dire « Je ne peux rien faire », sinon, chaque jour qui vient sera pire que celui qui l’a précédé. Tous nos enfants méritent un meilleur héritage ».
Abdelfattah Abusrour , Docteur en Génie Biologique et Médical, Fondateur et Directeur du centre Alrowwad
Pour plus d’informations sur AL ROWWAD : http://www.alrowwad.org/

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