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film de Juliano Mer-Khamis « Les enfants d’Arna »
Publié le mercredi 9 décembre 2020, Thèmes : - Culture, Lieux : - Jénine

Documentaire | 2004 | 84mn | couleur | 16:9 | VOST
http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/13797_1
"Les Enfants d’Arna" ont remporté le prix du meilleur film au festival du cinéma One World de Prague en avril 2004 puis le prix de la critique au festival international du documentaire HotDocs au Canada. Le mois suivant, il est nommé meilleur documentaire au festival du film de Tribeca à New York
synopsis
Juive ayant épousé un Palestinien, Arna Mer (1930-1995) avait fondé à Jénine la Maison des enfants, offrant aux gamins du camp un lieu où créer, rire, se défouler, rêver d’un avenir. Après l’offensive israélienne de 2002, son fils, Juliano Mer-Khamis, est parti à la recherche des garçons qu’elle avait pris sous son aile. La plupart ont été tués ; les armes et les explosifs constituent la seule réalité de ceux qui survivent. Son film juxtapose les images des enfants d’hier et des combattants d’aujourd’hui. En 2006, reprenant le flambeau, Mer-Khamis avait ouvert à Jénine le Théâtre de la liberté. Le 4 avril, il a été assassiné par un inconnu.
bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=_OpScXbMZZI
Youssef a commis un attentat-suicide en 2001. Ashraf a été abattu par l’armée israélienne en 2002. Alla commandait un groupe de combattants résistants jusqu’à sa mort, en 2003.
Enfants, ils étaient les acteurs prometteurs de la troupe théâtrale que Juliano Mer-Khamis, le réalisateur, avait fondée avec sa mère Arna dans les années 1980, dans le camp de réfugiés palestiniens de Jenine. Il avait alors tourné les répétitions et les représentations.
En avril 2002, huit ans après la mort d’Arna et et cinq ans après la fin du projet théâtral, Juliano Mer-Khamis est retourné à Jenine pour voir ce qu’étaient devenus les enfants qu’il y avait connus
le Théatre de la liberté :
vidéo de présentation avec juliano Mer-Khamis : https://www.youtube.com/watch?v=qvnbJj_hQMc
Le camp de réfugiés de Jénine, créé en 1953, est géré par l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient). Il accueille aujourd’hui plus de 10 000 personnes et fonctionne de façon autonome. En 2002, lors de la seconde intifada, Israël, soupçonnant le camp d’être un nid de terroristes y lance une offensive. Lors de l’attaque, le théâtre de Pierre est détruit. Ce lieu fait partie des nombreux centres culturels que la militante israélienne Arna Mer-Khamis, engagée auprès des jeunes palestiniens, a créé en territoire palestinien. Son fils, Juliano Mer-Khamis assisté par Jonatan Stanzcak, un Israélo-Suédois, et Zakaria Zubei, ancien élève du théâtre de Pierre, décide d’ouvrir un nouveau théâtre pour continuer l’œuvre d’Arna, décédée quelques années plus tôt. En 2006, le théâtre de la Liberté voit le jour, au cœur même du camp de réfugiés. C’est proche de ce théâtre que Juliano Mer-Khamis est assassiné en avril 2011 par un inconnu. L’objectif pour les trois hommes, aidés par militants internationaux, était de « soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour la liberté, à travers le poésie, la musique, le théâtre et les caméras ». En plus de proposer des représentations régulières, le théâtre propose des cours d’art dramatique pour les jeunes de la ville.
Les pièces présentées dans ce théâtre sont soit des créations originales qui traitent des conditions de vie des habitants du camp, soit des adaptations d’œuvres classiques offrant une réflexion sur la situation socio-politique du pays. Une des dernières pièces à y avoir été montée est l’adaptation de The Island, œuvre sud-africaine racontant l’histoire de deux prisonniers de l’apartheid enfermés sur la célèbre île de Robben Island où Nelson Mandela a été détenu pendant 27 ans. Il y est question des conditions de détention des prisonniers palestiniens en Israël. Un parallèle y est tiré entre la lutte contre l’apartheid et celle du peuple palestinien.
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