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L’autorité palestinienne cherche à diversifier ses partenaires commerciaux

Publié le mardi 15 octobre 2019, Thèmes : - Économie

L’Autorité palestinienne recherche d’autres partenaires commerciaux qu’…Israël
La tentative de déconnexion de l’économie palestinienne d’Israël se mène sur fond d’obstination de Tel Aviv à retrancher des revenus des impôts et taxes qu’il doit reverser à l’AP.

L’Autorité palestinienne (AP) œuvre à alléger la dépendance de la fragile économie palestinienne d’Israël, en essayant de varier la provenance de ses importations.

Selon Egypt Today, le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh, en visite au Caire, a déclaré qu’une liste de marchandises importées de l’Etat hébreu avait été soumise aux Égyptiens, à qui il est proposé d’être pour l’AP un partenaire commercial alternatif.

Mohammad Shtayyeh a rappelé que la balance commerciale palestino-égyptienne ne dépassait pas 160 millions de dollars et qu’elle ne reflétait pas la force des liens unissant Palestiniens et Égyptiens.

Le Premier ministre palestinien a expliqué que cette recherche d’autres partenaires commerciaux qu’Israël ne se faisait pas en transgression des engagements de l’AP envers Tel Aviv. Selon lui, l’accord de Paris l’autorise bien à importer d’Egypte des matériaux de construction, des produits agricoles et des équipements électriques.
Signé en avril 1994 dans le sillage de l’Accord d’Oslo, l’accord de Paris organise les relations économiques entre l’AP et Israël dans les domaines douanier et bancaire, entre autres.

- Vers une “crise économique” avec Tel Aviv ?

Cette volonté d’alléger la dépendance économique vis-à-vis d’Israël prend d’autres formes comme, par exemple, la décision d’interdire d’en importer des animaux de boucherie.

Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, cette décision, prise le 9 septembre 2019, a provoqué en Israël, le 9 octobre 2019, des manifestations près du domicile du Premier ministre Benyamine Netanyahou et du parlement israélien, organisées par les importateurs israéliens d’animaux de boucherie vendus dans les territoires palestiniens.

La tentative de déconnecter la fragile économie palestinienne d’Israël est menée sur fond d’obstination de Tel Aviv à retrancher des revenus des impôts et taxes qu’il doit transférer à l’AP des sommes correspondant prétendument aux allocations versées par celle-ci aux détenus palestiniens dans les prisons israéliennes qualifiés de “terroristes”, ainsi qu’à leurs familles.

Cette décision israélienne a été la traduction d’une loi adoptée en juillet 2018 par le parlement. Les sommes retenues se sont élevées en 2018 à 138,64 millions de dollars.

Israël, en vertu de l’accord de Paris, doit reverser à l’AP les revenus des droits de douane et de la TVA qu’il prélève sur les marchandises importées par les habitants des territoires palestiniens occupés

lu sur huffpostmaghreb.com

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