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Film « Les Infiltrés » (Infiltrators) du cinéaste palestinien Khaled Jarrar
Publié le jeudi 7 septembre 2017, Thèmes : - Films

Présentation du film :
Infiltrators (Mutasalilun / Les Infiltrés)
Le checkpoint est fermé. « Détour ! Détour ! » hurle un chauffeur de taxi qui annonce le début du voyage. Trouver, inlassablement, une faille à partir de laquelle s’infiltrer, un point faible dans la barrière électrifiée pour la couper et passer au travers, creuser un trou pendant des jours... Khaled Jarrar suit les Palestiniens qui, malgré le risque de lourdes sanctions, tentent quotidiennement de passer de l’autre côté du Mur pour aller travailler ou voir un parent proche.
Khaled Jarrar a participé à ce « jeu » du chat et de la souris, caméra à l’épaule.
« Pendant 4 ans, j’ai suivi des gens qui creusaient pendant des jours un trou sous le Mur, d’autres qui cherchaient un point faible dans la barrière électrifiée pour la couper et passer à travers, j’ai rencontré des contrebandiers, des familles brisées, des hommes et des femmes qui risquent l’emprisonnement, les blessures, la mort pour travailler « illégalement » en Israël... ils m’ont ouvert un autre monde dans lequel il est fascinant de voir l’ingéniosité des gens pour survivre, mener une vie normale, se jouer des théories sécuritaires israéliennes...montrer qu’il est impossible d’enfermer tout un peuple. »
Director(s) : Khaled Jarrar
(Palestine/Emirats arabes unis/Liban, 2012, 1h10) - Vostf
Production:Idioms Film
Portrait d’une société palestinienne qui se démène pour contourner les check-points. Faire le guet, courir, sauter, ramper à travers de sombres tunnels...Passer de l’autre côté du mur implique diverses stratégies pour une population prisonnière de ses terres. Certains y parviennent, d’autres sont arrêtés par l’armée israélienne, dans un éternel jeu du chat et de la souris dont ce film relate quelques aventures.
Khaled JARRAR
Khaled JarrarNé à Jenine en 1976, dans le nord de la Cisjordanie, Khaled Jarrar étudie le dessin d’intérieur à l’Université Polytechnique de Palestine. Il entre dans l’armée pour payer ses études, devient garde du corps d’Arafat jusqu’en 2004.
« J’étais un soldat pro-fessionnel, je suivais juste les ordres, je n’étais pas moi-même, j’appartenais à quelqu’un d’autre. Maintenant je suis un artiste à plein temps, qui travaille à la fois avec la photo, la video et la sculpture. »
Il a obtenu le diplôme de l’Académie Internationale des Arts de Palestine.
En 2007, Khaled Jarrar choisit l’espace public pour sa première exposition : il accroche ses photos aux barrières du checkpoint de Howarra à l’entrée de Naplouse, et celui de Qalandya, entre Jérusalem et Ramallah.
Il commence à faire des films en 2008, dont Journey 110.
Depuis, il a participé à de nombreux évènements artistiques internationaux comme Art Basel 41, Instant video, le festival international de Londres, la Foire internationale d’art contemporain - FIAC à Paris, la Biennale de Berlin en 2012, la Biennale - très controversée de 2013 - de Sharjah (EAU).
L’espace public reste pour lui un lieu d’intervention : en 2011, à la gare routière de Ramallah, il parodie l’opération effectuée par un Etat souverain : il appose le tampon « State of Palestine » dans les passeports des étrangers.