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oh belle Gaza !, de toi emane une lueur d’ espoir....

Publié le vendredi 23 octobre 2015, Thèmes : - Culture, Lieux : - Gaza

Pour balayer la fatalité, on a dit à juste titre que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Mais on pourrait aussi dire, par inversion, que l’espoir peut tenir en vie. C’est la petite lueur qui permet d’espérer des lendemains meilleurs.

Gaza est belle et pleine d’ espoir, nos artistes Palestiniens l’ont vu et souhaitent transmettre cette image au monde entier, chacun avec sa pointe de créativité.

Le Dr. Atef Abu Saif écrivain et intellectuel palestinien,né dans le camp de réfugiés de Jabalya à Gaza nous dépeint un autre Gaza :

La bande de Gaza dont vous n’avez jamais entendu parler dans les nouvelles est créative et aime la vie autant que possible ; ses jeunes résidents rêvent de jouer au football en Europe et gagner un prix Nobel.
Dans la chaleur du débat sur la politique, les guerres et les opérations militaires, l’image de l’autre Gaza est perdue. Les nouvelles les plus chaudes et les plus entraînante venant de Gaza sont des rapports relatant le sang et la douleur, tandis que d’autres questions - relatant la place dans la vie, de l’amour, la créativité et l’espoir - ne bénéficient aucunement d’une couverture. Dans les yeux des médias, ces questions ne correspondent pas à l’image de la bande de Gaza.
Mais il y a un autre Gaza. Elle ne peut être attrayante pour les médias, mais elle est pleine vitalité malgré le blocus. Parvient à créer, malgré les guerres. Gaza sur la haute marche, malgré la destruction effroyable sous ses pieds.
Gaza qui veut construire un avenir différent, qui souhaite se rebeller contre son image dure ; Gaza qui aspire à être comme toute autre ville côtière dans le monde, comme toute ville qui abrite environ un million d’habitants ; Gaza dont la mer est comme tout autre mer, Gaza dont le parfum des oranges des vergers remplissent l’air.
L’autre Gaza, dont vous n’entendrez dans les nouvelles, essaie de rester sain d’esprit de toutes les manières possibles. Gaza parle de la poésie, de prose, raconte des histoires et organise des expositions d’art. Les artistes de la ville montent sur scène - bien que petite, avec un auditoire, ou résonnent les applaudissements. L’autre Gaza fait des films - fussent-ils des court-métrages, tout comme l’est sa partie de littoral, mais des films populaires qui reflètent la réalité de la ville quand même.
Les autres rêves de Gaza sont ceux des autres villes. Là aussi, s’y trouve un jeune garçon qui rêve de jouer au football en Europe, et un autre qui rêve de gagner un prix Nobel, un acteur qui aspire à se rendre à Hollywood, une fille qui veut être Miss Univers, et un étudiant qui veut à déposer des brevets. Dans l’autre Gaza, par conséquent, se trouve une nation qui aspire à réaliser ses droits - que les oppresseurs ne seront pas en mesure de s’approprier.
Ce que Je sais de l’autre Gaza. J’ai vu ses enfants extraire de l’ADN à partir des bananes et des concombres dans des expériences scientifiques. Je l’ai vu à l’exposition scientifique au Centre Al-Qattan pour l’enfant, qui soutient l’éducation scientifique dans les écoles et qui s’emploie à promouvoir la sensibilisation aux questions scientifiques, technologiques et environnementales chez les enfants. Dans un coin de l’exposition, j’ai vu un groupe de jeunes filles et garçons, vêtus de tenues de laboratoire, production de fromage et d’apprentissage sur divers produits alimentaires.
Dans un autre coin, j’ai vu des enfants discuter des idées et de l’apprentissage sur les technologies liées aux dispositifs médicaux. D’autres enfants que j’ai vus dans l’autre à Gaza ont organisé une exposition traitant de technologies informatiques de réalité augmentée. Dans l’autre Gaza, j’ai vu des enfants impliqués dans la construction de robots de différentes formes et compositions.
L’autre Gaza organise également un festival du film scientifique qui se concentre sur les « Technologies de l’avenir" et comprend des activités scientifiques interactives et un « Collage électrique" avec des dessins réalisés par les enfants qui utilisent les déchets électriques.
Ce ne sont que quelques images de l’autre Gaza - Gaza créative, qui aime la vie autant que possible, en dépit de la réalité de l’oppression et de blocus. Nous ne devons pas oublier l’autre de Gaza ; nous ne pouvons pas lui permettre d’être enterré sous de rudes image que nous avons créé pour cela. En quête de créativité et de liberté est l’une des aspirations les plus fondamentales de l’homme, et cette aspiration ne doit pas être supprimée.
La créativité est l’espoir ; et la créativité est ce que cherche à tourner la bande de Gaza pulvérisé, maintenant ensevelis sous les décombres, dans une ville vitale et jeune avec des rêves. Cet autre Gaza.

La beauté de la bande de Gaza immortalisée par une jeune caméra :

« Gaza a un seul visage de mort, mais mille visages de vie. » Ainsi parle la jeune Kholod Nassar. Elle parcourt la bande de Gaza pour immortaliser les aspects joyeux, la beauté, la vie simple, les petits détails des quartiers, des rues, des ruelles, les moments où la beauté éclate et fait fi du blocus, de la pauvreté, de la dévastation, de la guerre.
Kholod Nassar, 24 ans, est diplômée en presse et médias. Elle s’est fixé un objectif : consacrer l’objectif de sa caméra à montrer l’autre visage de Gaza, la belle face. Elle profite des réseaux sociaux et de quelques logiciels pour diffuser ses photos et les montrer au monde entier. Au monde entier, elle voudrait montrer Gaza vue par les yeux des ses habitants. Au monde entier, elle voudrait dire que Gaza et ses habitants méritent la vie, comme tous les peuples du monde.
Kholod se rappelle de la dernière guerre menée contre la bande de Gaza, en 2014, l’été où Gaza était sous toutes sortes de bombes et d’obus :
« Durant cette dernière guerre menée contre Gaza, j’ai pu dire mon mot, comme un être vivant à Gaza. Je pouvais à tout moment être blessée ou même tomber en martyre. J’ai pu écrire mes souvenirs, mes sentiments, auxquels beaucoup ont bien réagi. »

Une lueur d’espoir :

Après la guerre, sur Tweeter, Nassar a commencé à travailler pour semer l’espoir dans les esprits de la bande de Gaza, la bande dévastée, fatiguée, épuisée. Elle confirme : « La vie a besoin de tentatives et d’efforts ; la guerre n’a pas été un jour un obstacle devant la vie ; la vie continue ».
Elle est très satisfaite de voir beaucoup de gens suivre ses publications. Beaucoup se sont retrouvés dans ces publications. Ces publications leur donnent un peu d’espoir, les tirant de la guerre, du blocus, de la vie difficile et de leurs conséquences.

L’espoir de Gaza sur Tweeter :

Kholod aime les lieux historiques et toutes choses anciennes et antiques. Elle parcourt les rues de la bande de Gaza et ses souks pour les prendre en photo avec son téléphone portable. Elle diffuse des photos pleines d’amour, pleines de chaleur, bien loin de ces images de destruction, de dévastation, de mort, ces images collées dans l’esprit du monde extérieur. C’est le but de sa page Tweeter.
Toute seule, Nassar parcourt la bande de Gaza, prend des photos et les met sur sa page Tweeter « Parcours Gaza ». Tout un chacun pourra voir ses parcours.
Ses photos reçoivent beaucoup de visiteurs, beaucoup de commentaires, beaucoup d’encouragement. Beaucoup de Palestiniens vivant à l’étranger la remercient parce qu’elle leur transmet la vie de Gaza ; beaucoup ont montré leur envie de venir voir ou revoir Gaza.
Notons enfin que Nassar est sortie indemne de trois guerres. Son grand amour pour sa patrie l’aide énormément. Il l’aide à montrer Gaza, belle, forte, solide face aux guerres. Son but est d’attirer les regards vers Gaza et dire au monde que ses habitants aime la vie et méritent une vie décente comme tous les peuples du globe.

Bilal Khaled, un jeune photographe palestinien, lance un message de paix en métamorphosant les panaches de fumée des frappes israéliennes :

Juillet 2014, la fumée domine de nouveau le paysage de Gaza. Sombre, épaisse, avec un triste air de déjà vu, elle signale que l’armée d’Israël bombarde la petite enclave palestinienne. Pour un bilan déjà dramatiquement sanglant :
Cette fumée, on se doute que les Gazaouis la maudissent. Le photographe palestinien Bilal Khaled, 23 ans, l’a pourtant reprise à son compte pour produire de surprenantes images qui ont fait le tour du monde via les réseaux sociaux. Son idée : dessiner, selon la forme des panaches, des scènes porteuses d’espoir. Tel que, ci-dessous, ce père qui lance son enfant en l’air.

Dans des propos confiés au site "Buzzfeed", le photojournaliste de l’agence turque Anadolu explique que les frappes de l’opération "Bordure protectrice" ont "captivé [...] son œil artistique". Ré-interpréter ces fumées sinistres comme on s’amuse à déceler des formes dans les simples nuages, c’est aussi montrer que la bande de Gaza "aime la paix et la vie, malgré les souffrances", a dit-il à "ArabSpring".
Ces palimpsestes teintés de pacifisme, distillés au compte-gouttes, tranchent avec la dureté inouïe des autres photos que partage Bilal Khaled lors de ces massacres de nombreux civils palestiniens à Gaza. Comme pour montrer qu’à Gaza, les missiles ne détruisent pas le rêve d’un monde meilleur.

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