L’objectif du cinéma des enfants de Gaza est de "...créer un espace paisible et créatif où les enfants pourraient n’être que des enfants, un espace où un enfant peut vivre des moments de joie tout en survivant à la dure réalité de la perte de siège, des difficultés et de la guerre...
Des activités de cinéma pour enfants ont été menées dans la bande de Gaza, notamment dans les zones frontalières, les communautés d’enfants marginalisés et les camps de réfugiés.

Nous avons vu des enfants participer aux séances de cinéma avec leurs parents dans des environnements inclusifs et divertissants. Avec le soutien de l’équipe de bénévoles de Gaza Children Cinema, ces enfants ont eu l’occasion de participer à des discussions stimulantes et interactives avant et après les projections de films."

(extraits du site : https://au.gofundme.com/GazaChildrenCinema2018-2019)

Or le 9 août 2018 des avions de combat israéliens ont bombardé et entièrement détruit le centre culturel Said al-Mishal situé dans un immeuble de 5 étages à Gaza.
Ce centre, comme l’écrit Shahd Abusalama, artiste palestinienne de Gaza : "...était plus qu’un lieu de production et de célébration de la culture palestinienne. C’était un moyen de survie nécessaire pour 75% de la population de Gaza, pour les jeunes de tout âge, isolés dans leur enclave...subissant une réalité misérable, sans espaces pour s’amuser, pour faire preuve de créativité, pour résister à travers l’art."
Ce centre accueillait diverses activités : théâtre, musique, bibliothèque et... le cinéma des enfants de Gaza.
Qui a disparu avec le reste.

Comme l’écrit Ayman Qwaider :
"Selon une étude récente de D^r Jamil Tahrawi et Sanaa Abu-Dagga, professeurs universitaires de santé psychologique basés à Gaza, « Dessins d’enfants palestiniens après la guerre de Gaza », 82,3% des 445 enfants interrogés ont dessiné des images liées à la guerre. Celles-ci comprennent : des avions de combat, des maisons et des mosquées détruites, des roquettes et des missiles israéliens, des Palestiniens morts, divers véhicules militaires et des combattants. Les dessins montraient de la peur, de la terreur et de la tristesse pour ceux qui étaient tués ou blessés.

Mais il y a encore de l’espoir. Le D^r Tahrawi a expliqué que l’art pourrait servir de passerelle vers un avenir meilleur et que, malgré le contenu horrible de nombreux dessins des enfants, ceux-ci pourraient aider les enfants à surmonter leur chagrin et à aller de l’avant.

« Les enfants peuvent soulager leur angoisse en exprimant leurs sentiments au lieu de les réprimer. J’ai été surpris par les couleurs vives et gaies utilisées par certains enfants. Je m’attendais à ce qu’ils utilisent tous des couleurs sombres comme le noir et le marron. Cet arc-en-ciel de couleurs est la preuve de leur résilience », selon le D^r Tahrawi.

« S’ils ont la même chance et les mêmes possibilités que les autres enfants, ils peuvent surmonter l’histoire et les circonstances tragiques de Gaza. Malheureusement, nous n’avons pas suffisamment de personnes qualifiées en thérapie par l’art à Gaza », a ajouté le D^r Tahrawi.

Dans les circonstances actuelles, l’appel lancé par Ayman Qwaider nous paraît très important à relayer :

Les enfants de Gaza ont besoin d’interventions cohérentes et adaptées à leur âge, afin de grandir et se développer. Ahmed Ashour, le responsable de l’équipe de Gaza Children Cinema à Gaza, a indiqué que l’impact des séances de cinéma sur les enfants était « indiscutable » et que les enfants attendent toujours d’autres projections.

Faites une donation pour la Phase 2 de Gaza Children Cinema