Accueil > Informations > Destruction du Centre culturel Said Al-Mishal : « Nous avons perdu notre (...)

Destruction du Centre culturel Said Al-Mishal : « Nous avons perdu notre théâtre à Gaza »

Publié le jeudi 16 août 2018, Thèmes : - Culture, Lieux : - Gaza

Jeudi 9 août 2018, l’aviation israélienne a bombardé le centre culturel Said Al-Meshal, dans le centre de Gaza-Ville. Le bâtiment de cinq étages abritait notamment un théâtre, une bibliothèque ainsi que le bureau de la communauté égyptienne de Gaza.

Ayman Qwaider, (@aymanqwaider) [Un ami que les militants lyonnais connaissent bien] vivant aujourd’hui en Australie, a déclaré que le bâtiment a été le lieu où une initiative communautaire, Gaza Cinema, organisait des séances de cinéma. « J’ai beaucoup de bons souvenirs de cet endroit », a-t-il écrit.

"J’écris ce tweet avec des larmes et un profond sentiment d’impuissance. Aujourd’hui, des avions de combat israéliens ont bombardé le centre culturel Said Al-Mishal, qui abrite le deuxième plus grand théâtre de Gaza. Le centre est l’un des endroits où @GazaCinema organisait ses projections de films. J’ai beaucoup de bons souvenirs de cet endroit."

Iman Aoun, Directeur artistique du théâtre ASHTAR a déclaré :"

"Nous avons perdu notre théâtre à Gaza : Le théâtre ASHTAR condamne avec une grande colère et une profonde douleur l’attaque brutale de l’occupation israélienne sur le théâtre Al Mishal à Gaza, qui a réduit à zéro l’immeuble de six étages.
Al Mishal était le siège du groupe de jeunes d’ASHTAR à Gaza depuis 2008. Il avait été le lieu de plusieurs productions du théâtre ASHTAR ; « Les Monologues de Gaza », « Roméo et Juliette à Gaza », « Hanin », « Le Jardin des Fleurs », « Les Enfants d’Hercule » et beaucoup d’autres… "

Shahd Abusalama artiste palestinienne, de Gaza écrit sur son blog

"Al-Mishal était l’un des rares endroits à Gaza où il nous a été possible d’échapper à l’étouffement que nous subissons. Certains de mes souvenirs les plus vifs sont attachés à cet endroit. Je me souviens de mes fréquentes retrouvailles avec mes amis et ma famille pour un spectacle ou une pièce de théâtre et d’autres activités culturelles. Je me souviens de l’époque où je dansais la Dabké sur scène et sautais joyeusement comme un oiseau libre en voyant le public si séduit, souriant, chantant, applaudissant et faisant un effort pour rester assis. Je me souviens des promenades que nous avons passées de là à la plage pour manger quelque chose ou prendre une boisson pendant que nous regardions le coucher du soleil."

Article rédigé à partir de mails et de l’article du 11 août 2018 – de Palestine From my Eyes – Traduit par : Chronique de Palestine

Articles similaires