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L’industrie de la chaussure d’Hébron (El-Khalil) vers la mondialisation

Publié le mardi 20 décembre 2016

Depuis des années, le département d’al-Khalil est connu pour la fabrication de sa chaussure, une chaussure connue par sa haute qualité et sa solidité. Elle est fabriquée en cuir naturel.

Jadis, cette fabrication avait connu une époque en or, mais une époque de courte durée. Elle a failli disparaître. Cependant, les familles qui tiennent la fabrication ont résisté et commencé à lui donner une nouvelle vie.

L’ingénieur Jawad as-Sayed, directeur général de la chambre de commerce de la ville d’al-Khalil, en parlant au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information, confirme qu’à la fin des années quatre-vingts, quelque 1200 fabriques employait quelque 30 mille ouvriers.

C’est au milieu des années quatre-vingt-dix que les chausseurs chinoises ont commencé à envahir le département, la fabrication des chaussures d’al-Khalil ont commencé à reculer, de dix millions par an à trois millions.


Problèmes et obstacles

Tariq Abou al-Filat, président du syndicat des produits en cuir dans le département d’al-Khalil, pense que les produits chinois qui envahissent les marchés locaux sont la vraie cause de ce recul, ainsi que l’occupation israélienne.

C’est par la résistance du secteur et la volonté d’offrir un produit de très bonne qualité que la chaussure d’al-Khalil est restée en vie.

Hossam an-Natcha travaille dans l’entreprise Nablouy pour la fabrication des chaussures. Pour lui, l’occupation est la cause principale de la dégradation de ce secteur. Ce sont les occupants qui imposent des restrictions sur les fabriques palestiniennes au moment où ils laissent la porte grande ouverte à l’invasion des chaussures chinoises.


Plans pour la promotion du secteur

A partir de l’année 2012, la chambre de commerce du département d’al-Khalil a mis sur la liste de ses priorités le soutien de ce secteur en grande difficulté, en lui offrant toutes les aides morales et matérielles, selon le directeur de la chambre l’ingénieur Jawad as-Sayyed.

La chambre de commerce, en adoptant le plan français « l’assemblage en grappe », a pu soutenir le secteur sur plusieurs niveaux : technique, administratif, commercialisation…

A titre d’exemple, a été mis en place un laboratoire qui a pour mission d’examiner la qualité des chaussures, un service pour le design, un service pour la commercialisation, un autre pour l’entraînement, en engageant des experts internationaux et en regroupant plusieurs usines afin de briser le travail individuel.

Stopper l’hémorragie

Petit à petit, le secteur a commencé à trouver sa santé et même à aller vers l’exportation, une stratégie nationale, confirme as-Sayed.

En coopérant avec l’institut Bal Tride, le ministère de l’économie et le centre international du commerce de Genève, la chaussure d’al-Khalil commence à arriver dans certains pays du monde dont les Etats-Unis, les pays du Golfe, l’Afrique, sans passer pour autant par les commerçants israéliens qui volent l’effort et l’industrie palestiniens. Désormais, cette chaussure est étiquetée « Fabriquée en Palestine » et non « en "Israël" ».

Agence CPI


Trouvez les chaussures de l’entreprise Naboly en France ici