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SHASHAT : 10 ème festival de films de femmes en Palestine

Publié le mercredi 9 novembre 2016, Thèmes : - Cinema

10e festival de films de femmes en Palestine de Shashat
Du 12 novembre au 11 décembre 2016

Shashat est une ONG pour le cinéma en Palestine qui met l’accent depuis ses débuts en 2005 sur le cinéma des femmes et sur l’implication sociale et culturelle des représentations des femmes. (Shashat a reçu le « Prix d’Excellence du cinéma » du ministère de la Culture palestinien en 2010).

Ce 10e festival s’inscrit dans l’engagement de Shashat à fournir des activités autour du cinéma partout en Palestine, avec la conviction que la culture est un droit humain et à construire une synergie entre les associations culturelles et les associations locales qui œuvrent dans les villages, villes, camps de réfugié.es et universités dans toute la Cisjordanie et la bande de Gaza. Cela peut contribuer à promouvoir une société civile solide et dynamique exprimant toute la richesse de la diversité de la société palestinienne.

OUVERTURE DU FESTIVAL : Le 12 novembre 2016 :

- 12h à l’Auditorium Rashad Shawa de Gaza

- 18h au Palais de la Culture à Ramallah

- Tournée nationale du 12 novembre au 11 décembre 2016

« Qu’est ce que demain ? »

A travers les yeux de ces jeunes cinéastes palestiniennes se posent à toute la société palestinienne et surtout aux jeunes des questions :

- pensez-vous à demain ?

- avez-vous rêvé d’un demain qui semble impossible à atteindre, ou qui est à portée de main mais vous ne pouvez pas l’attraper ?

- A quoi ressemblent ces « demains » ?

- pensez-vous qu’il n’y a pas de « demain » mais seulement ce jour interminable de futilité, de chagrin et de désespoir ?

- pouvons-nous créer notre « demain » ?

- Comment ?

- Est-ce que ce « demain » est individuel ou commun pour tou.te.s ?

On retrouve ces questions dans les 4 films tournés à Gaza, Hebron, le Wadi Abu Hindi bédouin et Naplouse……

Communiqué de presse :

90 séances et débats dans 17 villes, 2 camps de réfugié.es et une école, en collaboration avec 8 universités, 14 associations et une chaîne de télévision par satellite

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4 films de jeunes femmes seront montrés en Cisjordanie et à Gaza

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Le festival est un pont au-dessus des barrières géographiques et politiques par la vision partagée du cinéma

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L’initiative « Qu’est-ce que demain ? » a été financée par le Fonds Européen pour la Démocratie EED, le Fonds National pour la Démocratie NED et CFD une association féministe suisse pour la paix
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- « Un été très chaud » 16mn, 2016 de Areej Abu Eid, s’inspire de l’expérience personnelle de la réalisatrice pendant la guerre de Gaza de 2014. Elle décrit : « C’est le Ramadan...un été très chaud...pas d’électricité ni de ventilateurs...Nous pensions que ce serait comme la 1re et la 2e guerre mais celle-là est différente !…
C’est de la folie tout au long des journées et des nuits… Nous dormons un peu ici ou là quand les bombardements s’arrêtent...La chaleur est insupportable, comme si l’enfer avait ouvert ses portes... »

- Dans « Graffiti » 16mn 2016 Fidaa Nasr écrit sur un graffiti anonyme qu’elle a trouvé sur un mur à Hebron et qui parle d’amour, l’amour au temps de la mort « Il y a des mots enfermés dans notre cœur...qui ne peuvent franchir nos lèvres...nous sommes obligé.es de les écrire n’importe où, même sur un mur »

- Dans « Salha » 13mns, 2016, Lana Hijazi et Yousef Atwa nous emmènent à Wadi Abu Hindi rencontrer la jeune bédouine Salha Hamadeen qui a gagné en 2012 le « Prix international Hans Christian Andersen » pour son histoire pour enfants « Hantoush ». Elle raconte comment elle a imaginé échapper à sa triste et difficile réalité à Wadi Abu Hindi en imaginant qu’il poussait des ailes à son agnelle Hantoush. Toutes les deux s’envolent à Madrid pour rencontrer Lionel Messi, le fameux joueur de foot qui demande à Salha de rester à Madrid. Mais Salha se demande qui s’occupera de son agnelle et qui fera le fromage, source de leurs revenus maintenant que son père est en prison.

- La réalisatrice Nagham Kilani aborde le sujet complexe des identités dans « Mawtini » 22mn, 2016. « J’ai grandi dans une des plus anciennes et des plus belles villes de la Cisjordanie, Naplouse, et c’est l’histoire de 2 de ses communautés -le camp de réfugié.es de Balata et la vieille ville de Naplouse ». Elle a tourné pendant l’Aïd Al-Futr, où Naplouse est joyeusement décorée. Elle se demande si ce sera encore une ville pour tou.te.s ses habitant.es après l’Aïd ou si elle se divisera en petites « patries » et petites « identités » qui ont des noms différents : « réfugié.e », « habitant.e de la vieille ville », « paysan.ne » etc. ..
« Tout ce qui nous reste à faire, c’est d’ajouter ces noms à notre carte d’identité israélienne avec leurs couleurs différentes : vertes, bleues, oranges »

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