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Soirée à la librairie « Terre des Livres » pour la présentation du livre de l’auteure palestinienne Sahar Khalifa, « l’impasse de Bab Essaha ».

Publié le mardi 22 mars 2016, Thèmes : - Culture

45 personnes étaient présentes jeudi 17 mars à la librairieTerre des Livres à Lyon pour la présentation à l’initiative de la librairie et des « Femmes en Noir », du livre de l’auteure palestinienne Sahar KHALIFA, « l’impasse de Bab Essaha ».
 
Après une courte présentation des « Femmes en Noir » et de leurs actions, par leurs représentantes lyonnaises Martine et Michèle, c’est tout d’abord Hassan Sahloul, professeur de littérature arabe à l’université Lyon 3, qui interroge : qu’est ce que c’est « être Palestinien(ne) » et donc « auteur(e) palestinien(ne) » ? pour des ressortissants d’une contrée passée de l’empire ottoman au mandat britannique, puis pour une partie, à l’Etat israélien, une autre à la Jordanie, une autre à l’Egypte, ces dernières ensuite sous occupation israélienne, tandis qu’une masse importante de ces ressortissants ont été chassés dans les pays voisins et pour un grand nombre d’entre eux n’ont jamais pu retourner dans leur contrée d’origine, contrée d’origine que leurs descendants n’ont jamais connue physiquement.

Il a ensuite balayé rapidement le panorama de la littérature palestinienne en distinguant des auteurs comme Darwich, Habibi, Palestiniens d’Israël, de ceux de la diaspora (réfugiés ou autres) dont la littérature fait référence à une Palestine mythifiée, héroïque, et de Sahar Khalifa, Palestinienne des Territoires Occupés, dont les livres racontent la vie quotidienne des Palestinien(ne)s sous occupation. Hassan Sahloul fait une présentation élogieuse de ses divers romans.
 
Martine et Michèle, Femmes en Noir de Lyon, ont de leur côté lu des extraits de « l’impasse de Bab Essaha » et montré la complexité de la société palestinienne décrite par Sahar Khalifa :les contradictions de cette société, la place importante des femmes dans cette société et dans la résistance quotidienne à l’occupant, mais aussi les confrontations rudes de ces femmes au sujet de l’Intifada.
La traduction du texte de l’arabe au français, ne rend certainement pas toute la richesse de l’original, mais permet cependant, selon elles, de bien rentrer dans le propos.
 

Le débat, très vivant, avec le public a fait la preuve de l’intérêt et de la justesse de l’initiative des Femmes en Noir.


Rencontre autour du livre L’impasse de Bab-Essaha, de Sahar KHALIFA traduction de Youssef Seddik, réédition par les belles éditions Elyzad en 2015.

Avec Hassan SAHLOUL, professeur de littérature arabe à Lyon 3 et les Femmes en Noir de Lyon

En partenariat avec les éditions Elyzad, ERAP et le Collectif 69 de soutien à la Palestine.

à la librairie Terre des Livres Lyon 7

Résumé  :

Dans la chaleur moite d’un pays blessé à vif, en Cisjordanie occupée, soldats et jeunes Palestiniens s’affrontent à combat ouvert dans les rues. Les femmes, dans la pénombre des maisons embaumées de jasmin et de myrte, s’attardent devant le narguilé. Une nuit, le couvre-feu contraint Samar, universitaire de vingt-six ans, à se réfugier chez Nouzha. Mais la jeune prostituée n’est pas seule : elle a recueilli Houssam, un résistant du quartier, grièvement blessé. Tandis que résonnent au-dehors les cris des enfants et le tapage des soldats, les femmes, au fil de la nuit, s’ouvrent aux confidences, dévoilant leurs craintes. Bientôt se joignent au trio Sitt Zakia, la sage-femme du quartier, et Oum Azzam, désireuse d’échapper à la violence de son mari. Comment pourront-elles fuir l’Impasse et rejoindre leur famille sans être dénoncées ? A travers le destin de ces quatre protagonistes, c’est la difficile condition de femme et de Palestinienne que dénonce Sahar Khalifa dans un récit saisissant de réalisme. Son écriture, actuelle, au rythme syncopé et rapide, traduit l’urgence de la situation tout en puisant aux sources savoureuses de l’imaginaire arabe.

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