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La Goyave : fruit national de Palestine

Publié le samedi 24 octobre 2015, Thèmes : - Économie

La goyave palestinienne, le fruit automnal le plus séduisant

En automne, avec une couleur jaune puis verte, avec son petit chapeau noir, avec son odeur attirante, avec son goût sucré, la goyave séduit les Palestiniens qui l’appellent la « choyée ».

La ville de Qalqilia, au nord de la Cisjordanie, est connue pour son climat chaud, pour son eau souterraine abondante, pour son fruit automnal qu’est « la goyave ».

Dans la ferme de son père, Mme Iman Abou Khidr, 44 ans, ramasse les goyaves de façon délicate, les arrange dans des caisses particulières. « C’est un fruit choyé », dit-elle.

La terre de son père produit annuellement quinze mille kilogrammes de goyaves.

Sa terre de quelque trois mille mètres carrés possède une centaine de goyaviers. Abou Khidr, 63 ans, dit que le goyavier est un arbre délicat, qu’il a besoin d’un traitement spécial, d’un fumier particulier, de beaucoup d’eau, d’un climat chaud et humide.

Abou Khidr vend ses produits sur le marché palestinien. Il attend l’accord des responsables jordaniens pour en exporter vers la Jordanie. Le prix d’un kilogramme de goyaves est de huit shekels (un dollar fait un peu moins de quatre shekels environ).

Abou Khidr n’est pas le seul, des dizaines d’autres fermiers se basent sur la saison des goyaves qui commence à partir de la fin du mois d’août et continue trois mois environ pour faire vivre leurs familles.

Une occasion bénie

« La goyave fait partie de notre vie ; on dirait un de mes enfants », dit Firdos, la femme d’Abou Khidr qui l’aide dans la cueillette de goyaves.

Son fils Osama, 49 ans, l’aide aussi, bien qu’il travaille comme fonctionnaire dans le domaine public.

Depuis 2012, les Palestiniens organisent, dans la ville de Qalqilia, un festival annuel sous le nom « Le Festival de la goyave ». C’est une occasion où plusieurs sortes de ce fruit automnal sont exposées et beaucoup d’efforts sont mis pour l’exporter.

La famille d’Abou Khidr possède 2,3 hectares de terrains riches en goyaves et agrumes. Il y avait d’autres sortes de fruits, mais le mur de séparation discriminatoire les a avalés en 2003.

« Ils (les occupants sionistes) ont volé un grande morceau de ma terre. Le petit morceau restant, il est difficile d’y accéder ; nous ne pouvons y entrer qu’avec des autorisations spéciales, des autorisations difficiles à obtenir. Au niveau des portails, nous sommes fouillés et humiliés ».

Qalqilia possède une terre très fertile et beaucoup d’eau, soixante-douze sources souterraines.

Une énorme quantité de produits

Ibrahim Nazzal, président de la chambre de commerce de Qalqilia, s’attend à ce que son département, le département de Qalqilia, produise cette année quelque cinquante-six mille tonnes de goyaves dont mille tonnes devraient partir vers l’étranger. Il faut en faire partir beaucoup plus.

En marge du festival de la goyave, Walid Assaf, ministre palestinien de l’agriculture, a confirmé que son ministère travaille pour ouvrir les portes vers les marchés extérieurs, notamment car la goyave palestinienne est une fierté, une des meilleures du monde.

Selon Assaf, la Jordanie en importe une grande quantité, selon ses besoins.

Soulignons enfin que la goyave est un fruit riche en vitamines, A, B et C. De plus, on fabrique de ce fruit du gâteau, de la marmelade, du jus. Les feuilles du goyavier sont aussi utiles, utilisées pour traiter la toux et différentes maladies de la poitrine. Ces feuilles font partie de la médecine populaire palestinienne.

source CPI


Voir en ligne : Gaza - 25 septembre 2008:Récolter dans l’espoir

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