Accueil > festival2024 > « Une maison à Jérusalem » film de Muayad Alayan
« Une maison à Jérusalem » film de Muayad Alayan
Publié le dimanche 5 novembre 2023
A House in Jerusalem ‘Bayt fi Al-Quds’
de Muayad Alayan
Palestine, Grèce, Royaume Uni, Allemagne, Pays Bas, Qatar, 2023
Fiction, 103 min
Après la mort traumatisante de sa mère dans un accident, Rebecca, jeune juive britannique, et son père, Michael, quittent l’Angleterre et emménagent dans la maison de son grand-père à Jérusalem-Ouest. Bien qu’il soit lui-même inconsolable, Michael souhaite que sa fille commence une nouvelle vie dans la nouvelle ville. Mais la jeune fille, qui s’accroche au souvenir de sa mère, ne peut se résoudre à laisser le passé derrière elle.
La tension entre le père et la fille atteint son paroxysme lorsque Rebecca découvre qu’une autre fille de son âge vit dans la maison, le fantôme d’une jeune palestinienne qui a été séparée de sa famille en 1948.
Bande annonce :
https://www.youtube.com/watch?v=wjmrpI7GBtQ
Avec Miley Locke, Johnny Harris, Sheherazade Makhoul Farrell
Scénario : Muayad Alayan, Rami Alayan
Image : Sebastian Bock
Son : Miguel Murrieta, Simone Webber
Musique : Alex Simu
Montage : Rachel Erskine, Zakaria Zahrani and Mehdi Bouaroua
Production : Rami et Muayad Alayan pour PalCine Productions (Palestine), Heretic Films (Greece), Wellington Films (UK), Red Balloon Film (Allemagne), KeyFilm (Netherlands)
Coproduction : ZDF/ARTE (Allemagne), Cocoon films (UK), Metafora (Qatar),
En partenariat avec MAD Solutions (Egyptir-Emirati)
Avec le soutien de BFI Film Fund, Netherlands Film Fund, MOIN Hamburg Filmforderung and Pont Neuf Productions (UK)
Muayad Alayan, réalisateur, directeur de la photographie et producteur palestinien est basé à Jérusalem. Le premier court métrage de Muayad Alayan « Lesh Sabreen ? » (2009) a été présenté en avant-première au Festival du film de Clermont-Ferrand. Il a coréalisé et produit le documentaire « Sacred Stones », qui a remporté le prix de la chaîne Al-Jazeera en 2012. Son premier long métrage de fiction, Love « Theft and Other Entanglements » (2015), a été présenté en avant-première à Berlin. « The Reports on Sarah and Saleem » a été présenté pour la première fois à l’IFFR 2018, où il a remporté le prix spécial du jury dans le cadre de la compétition Hivos Tiger et le prix du public du Fonds Hubert Bals.
Muayad Alayan est cofondateur de Palcine Productions, une société basée à Bethléem. Il a beaucoup travaillé avec des centres de jeunes et des centres socioculturels, ainsi qu’avec des ONG, sur des projets visant à promouvoir la culture et les organismes cinématographiques en Palestine. Il a également enseigné la réalisation et la cinématographie dans plusieurs universités.
Filmographie sélective :
« Lesh Sabreen ? », 2009, court métrage
« Love, Theft and Other Entanglements », 2015, long métrage fiction
« The Reports on Sarah and Saleem », 2018, long métrage fiction
« A House in Jerusalem », 2023, long métrage fiction
PalCine Productions est une société de production cinématographique établie à Bethléem, en Palestine. Elle a été cofondée par Muayad et Rami Alayan. PalCine a ses racines dans le cinéma de proximité. Au départ collectif de cinéastes et d’artistes palestiniens se réunissant pour produire ensemble leurs propres projets audiovisuels, elle s’est rapidement développée pour offrir son expérience et ses compétences à d’autres productions locales et internationales, à des organisations à but non lucratif, à des communautés et à des institutions.
PalCine Productions
Phone : +972528089352
Email : muayad@palcine.net
https://www.facebook.com/palcineproductions/
https://redballoonfilm.de/project/ahouseinjerusalem
https://heretic.gr/film/a-house-in-jerusalem/
World sales : Heretic Outreach
36, alkmanos street, 11528,
athens, greece
phone +30 210 6005260
mail at info@heretic.gr
Christina Liapi, festivals & servicing / christina@heretic.gr
https://www.facebook.com/hereticfilms/
Note du réalisateur
J’ai grandi en traversant avec mon père les quartiers de Baq’a et de Talbiya, à Jérusalem-Ouest, pour me rendre à l’école dans la vieille ville. Mon père avait l’habitude de raconter des histoires qui peignaient dans mon imagination la vie qui y régnait lorsque les Palestiniens y vivaient encore avant 1948. Aujourd’hui, des années après le décès de mon père, j’emprunte toujours ce même itinéraire et, comme tous les Palestiniens, je vois la juxtaposition de la vie d’aujourd’hui à celle d’autrefois. C’est là que se déroule l’histoire de ce film. Il explore la manière dont les nouveaux habitants des maisons arabes gèrent le passé et ses fantômes par le déni, le rejet, la dissonance cognitive, la déformation de la réalité et, dans de rares cas, la reconnaissance.
Les enfants sont les mieux placés pour répondre aux questions sur la vérité et la justice, car ils sont innocents et purs. À travers l’histoire d’une jeune juive américaine qui vient d’emménager à Jérusalem avec sa famille et qui découvre le fantôme d’une jeune Palestinienne du même âge qu’elle, qui vivait avec sa famille dans la même maison avant 1948, le film explore l’innocence avec laquelle les enfants se rapprochent les uns des autres avant d’être corrompus par les peurs et les préjugés de leurs parents.
============
PRESSE
Critique Cineuropa :
https://cineuropa.org/fr/newsdetail/437744/#cm
A House in Jerusalem
par Davide Abbatescianni, 01/02/2023
Traduit de l’anglais par Karine Breysse
« A House in Jerusalem » [+], le drame de Muayad Alayan sur le passage à l’âge adulte, est probablement l’une des pépites de l’édition de l’IFFR cette année. Le long-métrage, écrit à quatre mains avec Rami Alayan, a été présenté dans la section Limelight de la manifestation néerlandaise.
Le film raconte l’histoire de la jeune Rebecca (Miley Locke), contrainte avec son père (Johnny Harris) de quitter l’Angleterre pour s’installer à Jérusalem. Celui-ci espère que ce nouveau départ en Israël aidera la fillette à surmonter la mort de sa mère. Après leur emménagement dans une vieille maison d’un quartier connu sous le nom de « Vallée des fantômes », une série d’événements mystérieux survient, événements dont on accuse Rebecca d’être responsable. L’extrême curiosité de la petite fille pour la trappe d’un puits situé dans la cour de la maison semble être ce qui déclenche ces phénomènes. C’est derrière cette trappe qu’elle trouve une vieille poupée abandonnée là, depuis des dizaines d’années certainement. Au bout d’un certain temps, Rebecca découvre ce qui se trame derrière tous ces phénomènes mystérieux. Alors que le film semble nous entraîner dans une histoire d’horreur classique, il prend une tournure inattendue.
(L’article continue plus bas - Inf. publicitaire)
Il semblerait que la maison est toujours habitée par l’esprit d’une mystérieuse fillette du nom de Rasha (Sheherazade Makhoul Farrell), qui prétend attendre depuis longtemps le retour de ses parents, contraints de fuir « les hommes armés ». Seule Rebecca peut voir Rasha, et ensemble elles tentent de découvrir ce qui est arrivé à la famille de cette dernière.
La qualité de l’écriture est ici limpide. Le duo parvient en effet à aborder avec brio d’autres thèmes que la perte et le traumatisme. A House in Jerusalem est également un récit sur l’amitié, la santé mentale et les familles dysfonctionnelles, avec quelques allusions évidentes à la complexité de la situation sociopolitique en Israël.
L’ambition noble de mêler tous ces éléments pourrait facilement tomber dans le piège du scénario pot-pourri, mais heureusement, ils sont subtilement équilibrés et permettent à l’histoire d’avancer.
Les acteurs principaux sont franchement solides et convaincants. Locke, dont l’attitude et l’apparence ressemblent étrangement à celles de la jeune Millie Bobby Brown dans Stranger Things, apporte à son personnage ce qu’il faut d’esprit rebelle et de détermination. Pendant ce temps, Harris insuffle à son rôle une certaine fragilité et nous réalisons l’étendue de sa souffrance au cours de la scène dans laquelle Rasha observe l’un de ses secrets les plus tristes. Il fait de son mieux pour sa fille (et pour lui), pour qu’ils puissent tous deux avancer, cherchant une aide extérieure tout en essayant de garder les choses sous contrôle. De plus, la performance de Makhoul Farrell est crédible dans ce double rôle d’« esprit de la maison » et d’enfant abandonné qui a perdu la notion du temps et ignore tout du monde extérieur, ce qui n’est pas une tâche facile pour une actrice de son âge.
Dans l’ensemble, le film apparaît comme une métaphore convaincante sur le traumatisme. La nature de l’esprit qui hante la maison est entièrement révélée par un rebondissement surprenant. Même si le film a recours à des figures familières, le résultat final est frais et captivant.
A House in Jerusalem est une production de PalCine Productions (Palestine) et Wellington Films Limited (Royaume-Uni), coproduit par Metafora (Qatar), ZDF/ARTE (Allemagne), Cocoon Films (Royaume-Uni), Red Balloon Film (Allemagne) et KeyFilm (Pays-Bas), en collaboration avec la société émiro égyptienne MAD Solutions. Heretic (Grèce) assure les ventes à l’étranger.
==========
Srikanth Srinivasan
https://iffr.com/en/iffr/2023/films/a-house-in-jerusalem
Following the traumatising death of her mother in an accident, Rebecca moves with her father, Michael, to her grandfather’s home in Jerusalem. Although disconsolate himself, Michael wants his daughter to begin a new life in the new city. But, clinging to the memories of her mother, the young girl cannot bring herself to let go of the past. The tussle between father and daughter comes to a head when Rebecca discovers another girl of her age living in the house.
Novelistic in scope and intimate in treatment, Muayad Alayan’s A House in Jerusalem is a heartfelt exploration of personal and historical memory presented through the tremendously moving point of view of a bereaved child. With a classical filmmaking style, Alayan weds our perspective closely to Rebecca’s, allowing the film to seamlessly merge fantastic and realistic elements to haunting effect.
A structurally complex and thematically rich work, the film draws resonant associations between its different characters and narrative arcs such that each one informs, elucidates and resolves the others. Individual grief and collective trauma buttress one another as Rebecca tries to process a primal scene of hurt and helplessness. A House in Jerusalem is that rare film that becomes more affecting and profound as its mysteries give way to everyday reality.
===============
A House in Jerusalem de Muayad Alayan plonge dans l’angle mort de la mémoire collective.
Malik Berkati
https://j-mag.ch/iffr-2023-a-house-in-jerusalem-de-muayad-alayan-plonge-dans-langle-mort-de-la-memoire-collective/
https://www.middleeasteye.net/discover/palestine-nakba-filmmakers-ghost-stories-confront-wounds
Traduction :
https://agencemediapalestine.fr/blog/2023/07/06/comment-les-cineastes-utilisent-le-surnaturel-pour-rendre-compte-des-blessures-de-la-nakba/
How Muayad Alayan filmed ‘A House In Jerusalem’ in Palestine and Israel during the pandemic.
Mona Tabbara
https://www.screendaily.com/features/how-muayad-alayan-filmed-a-house-in-jerusalem-in-palestine-and-israel-during-the-pandemic/5178714.article
Muayad Alayan’s Supernatural Drama ‘A House in Jerusalem’ Debuts Chilling Trailer Ahead of Rotterdam Premiere.
Variety
https://variety.com/2023/film/global/muayad-alayan-a-house-in-jerusalem-trailer-rotterdam-1235500312/
A House in Jerusalem : A story of grief, ghosts and the Palestinian experience
James Mottram
https://www.thenationalnews.com/arts-culture/film-tv/2023/02/03/a-house-in-jerusalem-a-story-of-grief-ghosts-and-the-palestinian-experience/